En réalité, les « terres rares » ne sont pas des terres et elles ne sont pas aussi rares que leur nom l’indique. Il s’agit d’un groupe de dix-sept métaux : l’yttrium, le scandium et quinze lanthanides. On retrouve quatre de ces éléments, à savoir le cérium, le lanthane, le néodyme et l’yttrium, dans la croûte terrestre, et ce, dans des proportions plus abondantes que le plomb ou l'argent. Le cérium est par ailleurs aussi répandu dans l’écorce terrestre que le cuivre. Devenus indispensables, ces métaux sont utilisés dans un grand nombre d’applications de haute technologie. On les retrouve notamment dans les batteries de véhicules hybrides ou électriques, dans les LED, dans les puces de téléphones portables, dans les écrans plats, dans les éoliennes et dans les panneaux photovoltaïques. Le problème est que l’extraction et le raffinage des terres rares entraînent le rejet d’éléments toxiques dans l’environnement (métaux lourds, acide sulfurique, uranium).